samedi 21 février 2015

César 2015 – Abécédaire (in)élégant



Alors que les cérémonies de cinéma ou de musique version américaine se résument souvent à une réunion de meringues sur Tapis Rouge, voir de meringues mal cuites comme nous avons pu le voir il y a peu avec les Grammy Awards 2015, quel plaisir de retrouver Théâtre du Châtelet à Paris, le cinéma français, dans sa diversité, sa culture, son engagement, son élégance, son panache, pour une soirée exceptionnelle célébrant les 40 ans des César. De merveilleux moments de cinéma mais aussi de musique, notamment le très beau duo de M à la guitare et d’Ibrahim Malouf bluffant de talent dans un solo de trompette ou l’émouvant hommage au réalisateur Alain Resnais interprété par Pierre Arditti, Lambert Wilson et Sandrine Kiberlain, délicat medley des plus belles œuvres du compagnon de Sabine Azéma, en larme ce soir là. Sans oublier aussi quelques très beaux moments de mode  

C. comme Cécile Cassel

Glamourissime et sculpturale, en robe longueur genoux de couleur verte, signée Alexandre Vauthier, dessinant telle une vestale des temps moderne une silhouette magnifique et ne laissant deviner que quelques centimètres de peau savamment dévoilés par un jeu de drapés. Bien jolie interprétation a capella de La dernière séance en duo avec Etienne Daho en smoking bleu et marine et chemise noir pour l’occasion, cassant avec intelligence les codes souvent trop classiques du vestiaire soir masculin.



E. comme Edouard Baer

Maître de cérémonie fin, drôle et impertinent de cette cuvée 2015. Dandy contemporain à l’intelligence reconnu, poète médiatique parfois déchu mais toujours brillant – Edouard Baer, comme à son habitude, le cheveux en bataille et le verve haut, portait un smoking noir à col cranté et un détail de pochette graphique blanche. Le nœud papillon forcément détaché pour une élégance nonchalante comme on l’aime.



J. comme Juliette Binoche

Sculpturale en robe blanche de la dernière collection Chanel Haute Couture, rebrodée de perles ton sur ton prouvant que l’allure, le style, l’élégance ne se mesurent aux centimètres d’une longueur de robe, ou bien à la profondeur d’un décolleté. Une vraie leçon de grâce et de délicatesse !




L. comme Leila Bekhti

Ultra moderne en chemise en popeline de coton blanche, manches retroussées à la garçonne et jupe crayon couture rebrodée sequins et légères plumes noires en all over – un sans faute.





L. bis comme Louane Emera 

César du meilleur espoir féminin pour la jeune chanteuse et actrice française. Ravissante jeune femme blonde, émue, délicate portant une somptueuse robe recouvert all over d’un trompe l’œil de sequins façon python et d’empiècement de python chocolat signée Jean-Paul Gaultier. Jeune Marylin des temps modernes, élégance 50’s avec une robe longueur midi ceinturée nous replongeant dans un certain âge d’or du cinéma. Bravo.





M. comme Marion Cotillard

Fortement critiquée sur la twittosphère, Marion Cotillard, égérie de la maison de couture française, portait ce soir là l’un des plus beaux modèles de la collection Christian Dior Haute Couture été 2015. Inspiration mexicaine revisitée pour un modèle de robe trompe l’œil somptueux avec un jupon aux dizaines de mètres de tulle qui a marqué la scène mode dès les premières minutes du défilé en janvier dernier et qui est sans conteste l’une de nos pièces préférées de la collection. Un seul bémol cependant, pourquoi ce sautoir ?



Z. comme Zabou Breitman

Smoking rouge large à l’esprit Boyish nous rappelant cette spécificité si française du smoking ultra glamour porté sans haut, hommage infini à Mr Saint Laurent qui eu le courage de donner la force des hommes aux femmes,





Et malheureusement aussi quelques faux pas…

C. comme Charlotte Lebon

Qui a eu la bizarissime idée d’une robe longue couleur bordeaux, à double fente profondeur minou…! Si, si. On ne le voit pas sur la photo, mais portée le soir de la cérémonie, c’était flagrant. La dernière fois que l’on avait vu une telle horreur c’était sur Angélina Jolie en version soie noire, et dieu sait qu’Angélina n’est pas une référence à suivre en matière de mode. Pas peu fière, elle en profite pour également lancer la non tendance de la griffure latérale symétrique pour aérer les cotes ; car oui, c’est important d’aérer les côtes. Merci Charlotte !



G. comme Géraldine Nakache

Morticia Adams version Césars 2015, Géraldine Nakache en robe longue en jersey noire à traîne, sans doute un peu exagérée pour un tapis rouge à la française !...



J. comme Julie Gayet

Taclée habilement par Edouard Baer sur sa bien peu discrète relation présidentielle, la jeune actrice aurait malheureusement également être pu taclée sur sa tenue. Robe longue couleur bleu canard définitivement trop grande pour elle (au col trop plongeant rafistolé avec un point – et cela se voit) bizarrement coordonnée avec une paire de sandales zèbre et un foulard bleu encre et qui n’avait pas sa place sur cette silhouette triste, terriblement triste. Mais qui est son styliste ?? Pour qu’on le brûle en place publique !



JPG. Comme Jean-Paul Gaultier et MLB. comme Marilou Berry

En demi smoking signé forcement Gaultier. Slip blanc et chaussettes longues pour un Jean-Paul bizarrement à l’aise ; collant, talons argent et smoking frac pour la bien jolie Marilou si peu à l’aise, ne cessant de tirer sur sa liquette et rêvant de quelques centimètres de coton blanc en plus. Jean-Paul, je sais qu’on t’a coupé les vivres et que les collections de prêt-à-porter sont maintenant finies ! Mais est-ce une raison pour torturer ainsi de jeunes actrices ? …




K. comme Kristen Stewart

C’est incroyable l’absence d’allure que peut avoir cette fille. Elle a beau être en Chanel Haute Couture de la tête au pied (il faut bien remplir ses contrats publicitaires),  les volants de soie blanche de sa robe se métamorphosent sur elle en un vulgaire abat-jour quelque peu désuet. Etonnement nerveuse, la scène ou Kristen refuse de prendre en main son César tendu par Joey Star est carrément gênante !


L. comme Laura Smet

Mais pourquoi, pourquoi, pour cette coiffure ?????? Ni vraiment Barbarella, ni esprit 60’s, ni rebelle, ni un peu Marie-Chantal avec le serre-tête noir horrible… juste complètement raté ! Next !!!!!!



L. bis Comme Léa Drucker

Esprit vintage et asymétrie pour une robe en soie blanche  trop compliquée, trop longue et mal ajustée! Mais non enfin! Ce sont les César ! Pas un mariage à l’esprit 80’s avec une coiffure Head & Shoulder ! Voyons !




Au lendemain de cet évènement, il est assez étonnant de lire tous ces commentaires dans les médias, assez négatifs sur ce 40ème opus. Certes, chaque minute de la cérémonie au Théâtre du Châtelet ne fut pas une franche rigolade, mais en même temps est-ce l’objectif de celle-ci ? Je ne crois pas. Et j'ai trouvé au contraire les mots, voir parfois les piques d’Edouard Baer plutôt spirituels et justes, surtout en ce début d’année à l’actualité nationale et internationale si trouble…

A.

samedi 14 février 2015

Grammy Awards 2015 – Le Pire ! (Et un peu du Meilleur)



Alors que le soir même, se retrouvait à Londres un tapis rouge des plus élégants pour la cérémonie des Bafta Awards, Los Angeles accueillait une nouvelle fois la cérémonie des Grammy Awards, dans un style plus…. Américain... Et ce qui est terrible avec les tapis rouge américains, c’est que, malgré les millions dépensés, les stylistes de star payés, les robes de défilés des plus grandes maisons prêtées, rien n’y fait, il y aura toujours quelque chose qui clochera, quelque chose d’un peu louche, d’un peu vulgaire, sentant le souffre ou tout simplement (et tristement) le mauvais goût. Et ce cru aura été particulièrement réussi ! Robes longues de sirène décatie version Malibu Beach, ostentation maximale, concours de « loches » débordant – à croire que la notion d’élégance à l’Hollywoodienne se mesure au nombre de centimètres cube de sein mis à l’air, gonflant à bloc l’égo de sa propriétaire et sans doute de toute l’écurie cinématographique derrière ! Fort heureusement, de l’autre coté de l’Atlantique, il est tout aussi amusant d’en rire et de saluer au milieu de ce capharnaüm stylistique les quelques très belles silhouettes qui ont  foulées le tapis rouge de cette 57e cérémonie des Grammy Awards.

Le pire


A. comme Ariana Grande

Ariana Grande porte plutôt bien son nom ou du moins essaye de bien le porter. Pas très très grande pour une Miss Grande, la starlette essaye de jouer dans la cours des grands à coups de robe longue blanche fendue trop longue pour elle, jouant aux Barbarella d’un soir alors que son physiquement assez jeune et lisse ne lui permet pourtant pas d’avoir l’étoffe d’une femme fatale sur tapis rouge. Après tout, n’est pas Mad Max qui veut ! Et ce n’est pas parce que l’on porte un peu de cote de maille sur sa robe blanche et que le décolleté est asymétrique que l’on devient pour autant la nouvelle post adolescente rebelle du petit écran ! Et cette queue de cheval haute, ça devrait être interdit ! Vous copierez 100 fois « Je n’essaierai plus de jouer aux grandes » Miss Grande !

Ariana Grande

A. (bis) comme Ashanti

Dans le course au Grammy du « Je veux impérativement montrer au monde mes seins ce soir », je vote pour la chanteuse Ashanti qui a réussi un très beau triplé gagnant : fente abyssale, poitrine à moitié nue et esprit bondage – bravo ! Performance rare ! Grammy du Too Much

Ashanti

C. comme Charlie XCX

Fouler le tapis rouge en smoking blanc, tel un hommage à Monsieur Saint Laurent, voici une idée qui semblait être des plus attirantes sur le papier. Mais uniquement sur le papier, car quand le smoking blanc devient nacré rose, et que la crêpe de soie ou la gabardine de laine est remplacée par une satinette digne des pire robes de mariée made in china, on frôle le vomis stylistique tombant dans la caricature des costumes de scène d’Elvis à Las Vegas. Et quand, pas peu fière d’elle, Mlle Charlie se sent le besoin d’agrémenter cette tenue déjà excessive d’une nœud papillon fuchsia, de talons irisés et d’une étole en renard couleur poudre, on frise le dégoût le plus total pour ce 50 Shades of Pink à la sauce L.A.

Charlie XCX


H. comme Helen Lasichanh

Heu… mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Enfin ! Je veux bien qu’on détourne les codes du tapis rouge en y allant habillé autrement que de l’habituelle robe longue, mais de la à porter sa combi de footing/yoga Adidas ! Non !!!!!! Non à ce gris si terne ! Non à cette fermeture éclair qui gondole tout le long du buste d’Helen Lasichanh et qui se termine dans des contrées physiques dont nous nous serions tous passés de nous aventurer ce soir là, et enfin non au mix avec des pumps noires à bout rond, compensées, dont le classicisme nous anesthésie d’ennui ! Oui en revanche au total look blanc + short du compagnon de la belle américaine, Pharell Williams.

Helen Lasichanh

J. comme Joy Villa 

Comment peut on en 2015 avoir l’idée de débarquer à une cérémonie habillé, déguisé en filet de chantier ? Joy Villa en rêvait, le créateur André Soriana l’a fait ! Et voilà comment, grâce à qui, cette chanteuse se retrouve couverte, ou plutôt non, d’une clôture perforée recyclée. La prochaine fois nous lui conseillons de ne pas venir ou alors de faire appel à quelqu’un qui aura les clés d’un autre entrepôt que celui de la DDE ! Grammy des Travaux Longue Durée

Joy Villa

K. comme Kim Kardashian & Kanye West

Symbole a elle seule du vide abyssal de notre société, Kim Kardashian (KK comme je préfère l’appeler) foulait ce soir là le tapis rouge en tant que « Socialite » ou compagne de « chanteur », toute de Jean-Paul Gaultier vêtue (rien que cet indice aurait due vous mettre la puce à l’oreille sur le désastre stylistique à venir). Hic, quelqu’un a-t-il prévenu la jeune starlette que lorsque l’on mesure 1,50 sur talons, on ne doit pas porter de robe de chambre a sequin gold ? Apparemment non… car même si cette tenue aurait fait pâlir d’envie toute fan de Dynastie de la grande époque, il est tout de même bon de rappeler que certaines choses se font et d’autres ne sont font pas, et que notamment porter une robe toute en sequins, avec de larges épaulettes, de grosses poches, des manches longues, des poignets surchargées et une mini traine, transforme la moindre taille 38 (durement gagnée) en 46 visuel ! Voyons ! Mais ce n’est pas cela qui empêchera notre KK internationale de remporter haut la main quelque Grammy ce soir là, notamment le très convoité Grammy du tir zip le plus court ! Et déjà ça c’est un exploit ! Car tenir une soirée entière avec juste 10 centimètres de fermeture éclair qui vous protègent du drame médiatique ou de l’auscultation gynécologique fallait oser, KK l’a fait !

KK

Quant au doux chevalier servant de notre Cléopâtre des temps modernes, c’est en jogg’ en velours bordeaux et sneakers blanches qu’il est venu. Mais bon, Kanye West, il est un peu chez lui partout, ou du moins c’est ce qu’il croit, et c’est donc en mode « pilou pilou de luxe », affalé sur le genoux de son épouse, en mode « Wesh gros » qu’il vous toise de son autosuffisance habituelle. Grammy de la fatuité !

KW

L. comme Lady Gaga

Il faut croire qu’avoir été égérie de Versace aura laissé quelques traces dans les choix stylistiques de Lady Gaga ; en effet, les fentes se faisant de plus en plus hautes, et le métrage de tissu utilisé de moins en moins important, nous ne craignons que Miss Gaga ne vienne bien peu couverte à l’avenir. Et même si nous ne pouvons que reconnaître le très beau travail de broderie sur ce modèle de robe sirène signé Brandon Maxwell et la taille magnifique de l’émeraude portée jalousement au cœur des seins, rappelons tout de même à Lady Gaga que le décolleté ne fait pas pour autant le Glamour, et que l’attitude et le naturel sont parfois des atouts plus importants que le paraître, surtout lorsque celui-ci n’est plus totalement maitrisé. Grammy du j'essaye d'être à l'aise mais je n'y arrive pas

Lady Gaga

M. comme Madonna

Le ridicule ne tue pas. C’est en utilisant ce célèbre adage que l’on pourrait définir la fin de carrière de la Madone. Non mécontente de vendre de moins en moins d’album, d’être de moins en moins révolutionnaire au niveau artistique et musical, Madonna semble aussi vouloir porter de moins en moins de vêtements lors de chaque cérémonie, sans craindre par la même occasion d’être de moins en moins crédible. Et pour cette version 2015, se sentant sans doute inspiré par une quelconque Carmen des temps moderne, elle n’a rien trouvé de mieux que de se déguiser en Toréador coquine, le tout signé Givenchy par Riccardo Tisci. Et là, c’est le drame !!! Passons sur la tenue de cabaret, était-il vraiment raisonnable chère Madonna, à un âge bientôt canonique, de montrer son c.. ainsi uniquement pour faire le buzz sur tapis rouge ? Bien sur que non ! Petite provocation adolescente digne de vos 20 ans, d’une « Miley Minaj » ou d’une « Nicky Cirus » sans personnalité faisant d’avantage parler de leur derrière que de leur prestations musicales. Grammy du Madonna c’est vraiment finit !

Madonna

M. (bis) comme Miley Cyrus 

Ah ! Il est bien loin le temps de la petite Hanna Montana. Toujours country girl voulant se la jouer hipster, muse de Jeremy Scott (et ce n’est pas une référence), elle sera toujours à la limite d’être vulgaire. Mais la limite n’est pas forcément dépassée cette fois. Alors faisons preuve de sympathie et d’indulgence et laissons le grand rouleau de sparadrap noir collé sur le corps, servant de robe à Miley Cyrus reposer en paix.

Miley Cirus

N. comme Nicki Minaj 

Elle me fait pensé a un balai à frange pour laver le sol mais en version gros seins. A croire qu’ils ont fait la robe en plusieurs parties, pour tout assembler 5 minutes avant la cérémonie.
-       Je veux montrer mes seins : OK
-       Je veux des paillettes : OK
-       Je veux des franges : OK
-       Je veux, je veux, je veux …. OK OK OK 
   Oui mais tous ça ensemble non ? Si … Et comme si cela ne suffisait pas elle porte des sandales gladiateurs… Nicki, s’il te plait, n’essaye pas d’être classique ! Car cela ne fonctionne jamais quand on n’a pas de goût !

Nicky Minaj

P. comme Paris Hilton 

Parce que la plus américaine des américaines ne sait jamais faire autre chose qu’être travestit en patineuse artistique, nous crions NON ! Elle est riche, plutôt jolie et bien faite, pourquoi ce besoin de toujours mal s’habiller ? Paris Hilton qui sait toujours mettre au goût du jour le look bourgeoise vulgaire américaine est grandement invitée à faire appel à un styliste qui peut être, nous l’espérons, lui apprendra un jour à ne plus être cette « petite américaine » folle de rose et de paillette.

Paris Hilton

T. comme Taylor Swift

Comme quoi, chacun a droit à l’erreur. Et quand je dis cela, je ne fais en rien référence aux goûts de Taylor Swift, pour laquelle nous n’avons absolument aucune attente en matière d’esthétique ou de mode. Mais plutôt de la part d’Elie Saab lui même, maître incontestée de la Couture 3.0, habillant de soie et de broderies les femmes les plus belles et les plus fortunées de cette planète. En effet, comment une horreur pareille, couleur « Intérieur de villa de nouveau riche à Miami » a-t-elle put franchir le pas de ses studios ? Outre le dégradé lagon des plus douteux, et le raccord tellement L.A. des sandales en veau velours fuchsia ; le vrai problème est la coupe ! Mais quelle horreur ce modèle ! La double bretelle, la version mini devant et longue derrière, le tout sur une soie sauvage froissée, on croirait une collaboration de créateur avec Barbie, mais c’est peut être un peu cela aussi Taylor Swift – une Barbie Country.

Taylor Swift


Et puis aussi des volants…. Beaucoup de volants… et des traines…. Beaucoup de traines…. Trop de traines… trop de volants… trop de mauve… trop de rayures… trop d’asymétrie…  trop de rose… trop de sequins… trop de paillettes… trop de petits sacs blanc… trop de petites pochettes vilaines…. Trop de mauvais goût… Trop de Mass Culture… Trop de trop, tout simplement !







Le meilleur (il en faut un peu quand même)

B. comme Beyoncé

Outre que l’argent dépensé pour avoir de tels cheveux doit représenter 1/3 de la dette annuelle Grecque, enfin un look sobre et élégant pour cette cérémonie. Même si le décolleté est à notre goût trop… TROP ! Nous validons et ne pouvons qu’admirer le choix classique de cette somptueuse tenue brodée signée Proenza Schouler. Les émeraudes à ses doigts sont la petite touche en plus qui font de Beyoncé l’une des plus respectables pour cette cérémonie.

Beyoncé

G. comme Gwen Stefani 

Gwen Stefani est pour moi l’une de celle qui a enfin compris ! La robe meringue n’est pas une obligation sur tapis rouge ; les cérémonies de remise de prix ne sont pas des mariages et en faire le moins peut parfois avoir bien plus d’effets. « Less is more » comme disait l’autre ! Petit bémol cependant sur le pantalon, qui bouffant sur les cuisses, n’était pas recommandé. Nous admirons en revanche le bustier architectural réalisé par Atelier Versace qui lui confère l’allure d’une Wonder Woman Fashion 2015. Ni bijoux, ni pochette, l’élégance est dans le détail de ne laisser admirer que le travail de la tenue choisie. Grammy de la sobriété !

Gwen Stefani

J. comme Jessie J

Moment de grâce au milieu de cette avalanche d’horreur sur tapis rouge, la chanteuse Jessie J. sublime dans une robe en tulle et soie noire signée Ralph Russo, presque entièrement rebrodée en une explosion de fleurs couleur jais, du décolleté à la traîne. Col rond sage, manches courtes, coupe au carré plaquée et teint diaphane, Jessie J nous prouve que l’on peut irradier de féminité sans excès d’ostentation, et que même la robe la plus transparente n’est en rien vulgaire si elle est élégamment portée !

Jessie J.

K. comme Katy Perry

Sublime Katy Perry toute de cristal vêtue dans une somptueuse tenue signée du couturier Zuhair Murad. Cheveux violet glacé, telle une déesse des eaux moderne, nous faisant l’honneur de délaisser son univers aquatique quelques instants, Katy Perry irradie le tapis rouge dans une tenue courte, et une ligne sobre de robe à manches, prouvant ainsi que le long n’est pas forcement de rigueur le soir et qu’une certaine vision de la Couture a également sa place dans une cérémonie 100% Pop culture américaine.

Katy Perry

R. comme Rihanna

Véritable explosion de couleur, de gaieté, mais aussi de style, Rihanna, portant une sublime robe haute couture Giambattista Valli aura sans doute été la sensation de cette cuvée 2015. Les remarques acerbes n’auront cependant pas manquées, qualifiant la robe de meringue, de chou à la crème, de parachute, de parapluie et de mille autres bêtises. Rien ne retirera cependant à cette merveilleuse robe taille empire soulignant la délicatesse des épaules de Rihanna ainsi que son visage, son coté spectaculaire, foncièrement Couture, presque féerique. D’ailleurs, à voir les différentes photos prises lors de l’événement, Rihanna jouant avec les photographes et avec sa robe, a l’air étonnement heureuse de la porter, de pouvoir réaliser une sorte de rêve d’un soir, de rêve de petite fille. Un seul doute cependant, je regrette de ne pas avoir pu voir de photo de la jeune femme assise entouré de ces dizaines de mètres de soie, la scène aurait sans doute eu quelque chose d’assez amusant et de décalé – poésie contemporaine.

Rihanna

R. (bis) comme Rita Ora 

Parce que le glitter est à la mode, au départ j’aurais dit non, MAIS, il y a quelque chose chez cette fille qui fonctionne ! Cheveux courts, robe métal, une sobriété voyante.
Habillée en Prada, ce que l’on n’aurait pu imaginer du premier coup d‘œil, Rita Ora réussie le pari audacieux d’être élégante toute en cote de maille sans une once de vulgarité. Preuve en est que l’on peut être spectaculaire sur tapis rouge sans pour autant faire grand déballage des charmes dont la nature nous a dotée.  Réflexion qu’il serait bon de graver en lettres d’or (ou d’argent) sur Hollywood Boulevard ! Mesdemoiselles les starlettes, à bon entendeur.

Rita Ora

S. comme Sia

C’est accompagnée de la jeune danseuse Maddie Ziegler que la très discrète mais néanmoins talentueuse chanteuse Sia a fait une apparition masquée lors de cette édition des Grammy Awards. Habillées et coiffées toutes deux comme des jumelles artistiques et symboliques, c’est à Giorgio Armani qu’a été confié le soin de réaliser ces tenues aussi proches que différentes. Telles un miroir à fond cassé, les deux artistes se complètement, se scrutent, se ressemblent et se diffèrent à tour de rôle ; symbiose artistique assez intéressante, mettant autant en avant la gestuelle de l’une que la voix de l’autre. Un duel féminin masculin, sobre, élégant et intelligent.

Sia

A&W



mardi 10 février 2015

Keith Haring with Love – le Jeu Concours


© Les Garçons aux Foulards - Célio X Keith Haring

Étonnant mois de février, plus courte parenthèse de l’année, perdu entre la jolie période des lumières de Noel et un Printemps qui se fait de plus en plus attendre ; c’est au cœur de celui-ci que s’est glissé comme par malice la fête de tous les amoureux – la Saint Valentin. Adorée par certains, décriés par d’autres, elle ne laisse personne indifférent et surtout pas les heureux intéressés. Amoureux d’un jour ou de presque toujours, elle est toujours l’occasion (supplémentaire) de se retrouver et de partager de merveilleux moments avec celle ou celui qui partage sa vie (ou juste son lit). Fleurs, chocolats, dîner aux chandelles, ou pourquoi pas les trois réunis, le panel de cadeaux généralement offert à ce moment là est souvent des plus classiques. Fort heureusement, cette année, Les Garçons aux Foulards arrivent à la rescousse et vous propose de gagner pour vous (ou votre Valentin) un coffret cadeau des plus Arty aux couleurs du merveilleux Keith Haring.


© Les Garçons aux Foulards - Célio X Keith Haring


Keith Haring, artiste, plasticien, graphiste, ayant posé d’une certaine façon les bases contemporaines et médiatiques du street art, était l’un des derniers grands représentants de la pop culture post moderniste. Disparu il y a presque 30 ans de cela, son combat artistique mais aussi personnel pour soutenir les minorités, ethniques ou sexuelles, en a fait sans doute l’un des défenseurs les plus ardents de l’amour sous toutes ses formes. Ardant au point de s’en brûler les ailes et de disparaître bien trop tôt, laissant derrière lui une œuvre immense et dont le principal trait pourrait se résumer en ses lignes quasi abstraites et ses personnages faussement naïfs qui ont marqué toute notre esthétique contemporaine depuis près de trois décennies.  Etonnant connu par son graphisme ludique, la profondeur de son œuvre l’est sans doute moins, et pour celles et ceux qui n’auraient pas eu la chance de pouvoir assister l’année dernière à la très belle rétrospective organisée par le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, voici une petite piqure de rappel – Keith Haring The Political Line

© Les Garçons aux Foulards - Célio X Keith Haring

Ainsi, lorsque nous avons apprit la collaboration signée The Keith Haring Foundation et Célio pour cette Saint Valentin 2015, impossible de résister à l’envie de découvrir en avant première le résultat de celle-ci, mais aussi de vous faire gagner l’un de ces très jolis coffrets aux couleurs de l’artiste new-yorkais. Sobriété du graphisme, allant à l’essentiel, telle l’œuvre de Keith Haring, dualité quasi vitale du noir et du blanc, le tout souligné du rouge éclatant de l’amour. A porter en total look, ou juste par petites touches au fil de ses tenues quotidiennes !

© Célio X Keith Haring


Pour se l’offrir ou l’offrir à son (et pourquoi pas sa) Valentin(e), rien de plus simple. Tout d’abord, direction Facebook pour « liker » la page Célio. Ensuite direction votre boîte mail pour nous envoyer un petit message à l’adresse lesgarconsauxfoulards@gmail.com et répondre aux questions posées ci-dessous.

Questions

- En quelle année Célio apparaît-elle sur la scène parisienne ?

- Amoureux, ou non, que représente pour vous la Saint Valentin ?

- En quelle année l’artiste Keith Haring disparaît-il ?

- Enfin, question subsidiaire, plus créative, en quelques mots, comment définiriez vous l’œuvre, l’esprit de Keith Haring ?

En attendant le plaisir de découvrir vos réponses, et le tirage au sort qui aura lieu la veille de la Saint Valentin et qui désignera le gagnant de ce nouveau jeu concours, nous vous souhaitons à toutes et à tous bonne chance !!!! ;-)

A.

Ps : et si d’ici là, vous ne résistez pas à l’envie de vous offrir l’une des pièces de la collection Keith Haring pour Célio, mesdemoiselles, mesdames, messieurs, direction l’ensemble des boutiques Célio ou quelques surprises vous attendront ! ;-)